La 5ème édition de la manifestation KARART a eu lieu du 22 au 26 avril 2014 Palais des congrès de Madiana, avec quarante artistes Caribéens mobilisés autour d’un projet caritatif : l’aide au réseau de soins palliatifs de la Martinique. Si vous imaginiez les artistes comme des individus exclusivement tournés vers eux-mêmes, KARART démontre que l’art se nourrit d’échanges et d’initiatives partagées.

À l’initiative du Rotary Club Fort-de-France Sud, cette biennale d’art contemporain en Martinique s’ouvre à chaque édition davantage aux artistes Caribéen. Cette année, la Dominique, la Guadeloupe, et Sainte-Lucie étaient représentées, parmi la quarantaine d’artistes sélectionnés sous la houlette du Directeur artistique de la manifestation, Christophe Mert, et de son parrain et créateur, Hector Charpentier.

À côté des artistes confirmés, la KARART fait la part belle aux nouveaux talents. En amont de la manifestation, le jury, composé de professionnels et présidé par le plasticien Hector Charpentier, a sélectionné 5 artistes n’ayant jamais exposé et ne venant pas d’écoles d’art. Celui rassemblant le plus grand nombre de suffrages de la part du public s'est vu décerner le prix KARART, et chacun des 5 lauréats a eu la chance de présenter son travail dans un espace dédié.

Le choix des œuvres exposées revient à chaque artiste, dans le respect du fil conducteur de la manifestation, l’hommage à un artiste disparu. Après Dumas Jean-Joseph, il y a deux ans, l’artiste peintre Henri Guédon, disparu le 12 février 2006, a vu certaines de ses œuvres exposées. Les sculptures de Jean-Luc Toussaint et d’Alex Luccin faisant le lien dans cette sélection éclatée.

KARART est un marché d’art abordable et dynamique, dont 30% des recettes, ainsi que les dons de sponsors, sont reversés au réseau de soins palliatifs de la Martinique, pour l’achat de pompes à morphine. Cette initiative porte l’espoir que l’argent du cœur serve d’aiguillon aux pouvoirs publics. Les éditions 2010 et 2012 avaient chacune permis d’acquisition de 3 pompes à morphine, pour une valeur de près de 30 000 €. En 2012, ce bilan a décidé l’Agence Régionale de Santé à doubler la mise.

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